Aujourd’hui, j’aimerais aborder avec vous l’ennui.
« Ce n’est pas une émotion ! » me direz-vous et bien je la catégorise comme telle dans ma pratique et je vais vous expliquer pourquoi… C’est selon moi, une émotion qui cache les autres. L’ennui nous demande un changement, un challenge, quelque chose qui nous fasse grandir, évoluer. Elle est bénéfique et même nécessaire, si elle est temporaire, car elle est une motivation au changement. Or aujourd’hui, nous avons perdu le droit, le plaisir de nous ennuyer, on nous propose beaucoup de solutions pour nous en distraire (téléphones, tablettes, société de consommation et autres activités commerciales) et ainsi de ne pas faire face à nos besoins réels. Il est plus facile de se distraire que d’affronter la colère, la tristesse, la peur qui nous étouffent et nous empêchent d’amorcer le changement qui nous permettrait de sortir de l’ennui.
Comme dans le cas de la tristesse, avec cette émotion, le corps se met en veille ce qui peut nous amener à un état apathique, voire dépressif. Notre agenda peut être plein, nous n’avons pas une minute à nous et pourtant l’ennui nous tient au corps. La solution n’est pas d’être occupé tout le temps, mais d’être occupé le plus souvent possible à une activité qui nous plait vraiment. Ce peut être jouer de la guitare, peindre ou courir qui nous motive, ou encore faire du vélo, se former à la programmation informatique, être en relation avec les autres ou cuisiner. Le changement n’a pas besoin d’être radical. Tout est une question d’équilibre et on est seul maître et juge de son challenge.
Il est important d’identifier la cause profonde de l’ennui. Prenons l’exemple d’une mère de famille, dont les enfants quittent le domicile familial. Elle se retrouve avec plus de temps. La première impression peut être “je m’ennuie”, et une peur frénétique du vide qu’il faut remplir. Creusons cet état du “je m’ennuie” :
- parce que je me sens seule,
- parce que je ne suis plus utile à personne,
- parce que je me sens vieille…
Ces affirmations nous ramènent à la peur d’être abandonné, rejeté, de mourir, etc.
Autre exemple, l’ennui au travail, les causes peuvent en être multiples : c’est un job répétitif, nous ne lui trouvons pas de sens, il n’y a pas de perspective… nous avons beau en avoir conscience, nous n’arrivons pas à changer. Derrière cet immobilisme, il peut y avoir la peur de manquer, de l’échec, etc. Et ces peurs trouvent souvent leur source dans l’enfance et dans notre façon de percevoir la vie.
La solution à apporter sera très différente en fonction de la cause et donc du besoin à satisfaire.
En ce temps de pandémie, nous sommes confrontés à l’ennui de manière plus violente que d’habitude. Nous pouvons choisir de contourner l’ennui en multipliant les distractions ou prendre cette période comme une
d’aller chercher la peur, la colère, la tristesse… qui se cachent derrière elle et de la transformer en outil pour avancer.
La kinésiologie est une aide précieuse dans la recherche de ses émotions cachées. Grâce au test musculaire nous allons retrouver ces émotions que le corps nous livre, comprendre ce que l’ennui et les autres émotions nous disent, d’où elles viennent et ainsi être mieux dans nos vies et plus performants dans nos activités professionnelles et personnelles.
La prochaine fois et pour finir ce cycle sur les émotions, j’aborderai la JOIE !
* Illustration Clemence Renault, https://www.instagram.com/clemence.renault/
Comments